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Les infiltrations sont des injections intra-articulaires, le plus souvent de cortisone. 

Après une désinfection soigneuse de la peau, le médecin réalise une anesthésie locale à l'aide d'une aiguille ultrafine puis à l'aide d'une seconde aiguille fine, une infiltration au contact de l'endroit à traiter est réalisée.

Une infiltration fait-elle mal ?

Bien réalisée, une infiltration ne fait pas plus mal qu'une simple prise de sang. Elle agit efficacement sur l'articulation douloureuse en seulement quelques heures.

Elle se pratique en consultation.

Vous repartez immédiatement.

Comment se préparer à une infiltration ?

L’infiltration est un acte médical qui doit être soigneusement préparé. En cas d’infiltration, le patient est tenu de signaler au praticien les faits suivants :

 

  • Ses antécédents médicaux (diabète mal équilibré ou état d’Immunodépression)

  • Ses éventuelles allergies (médicaments, latex, iode, ou pansement)

  • Ses traitements en cours (traitement anti-coagulants)

  • Un état cutané anormal (acné ou site infectieux à distance)

 

Bien que l’infiltration ne figure pas parmi les contre-indications pendant la grossesse, il est nécessaire d’en informer le professionnel de santé, qui pourra mieux évaluer la pertinence de ce geste.

Comment se déroule une infiltration ?

Qu’il s’agisse d’une infiltration du genou, d’une infiltration de l’épaule, ou d’une gaine tendineuse, etc., Ce geste technique se déroule toujours chez un professionnel de santé selon les mêmes étapes :

  • Le patient remet au professionnel de santé les médicaments nécessaires à l’infiltration, prescrits au préalable.

  • Le patient est invité à s’installer dans la position recommandée (selon le type d’injection).

  • Le professionnel désinfecte la zone concernée par l’injection. Il procède ensuite à une piqûre d’anesthésie locale, puis à l’injection du produit.

  • Un pansement est enfin posé sur la zone de l’injection. 

 

Techniques échoguidées ou radioguidées ?

Qu’il s’agisse d’une infiltration intra-articulaire du genou, d’une infiltration sous-acromiale de l’épaule, ou d’une insertion tendineuse. Ces gestes techniques ne nécessitent pas d’utiliser un moyen radioscopique ou échographique. Votre chirurgien maîtrise ce geste.

Pour des régions anatomiques plus précises, votre chirurgien vous orientera vers un praticien qui fera l’infiltration par ces moyens de guidage.

Quelles sont les contre-indications à une infiltration ?

Les contre-indications à une infiltration intra-articulaire ou tendineuse sont assez limitées et se résument essentiellement à :

  • Une infection active du site d’injection, ou une infection à distance du site.

  • Un état cutané précaire.

  • Un diabète mal équilibré.

  • Une allergie.

 

En dehors de ces situations particulières, l’infiltration peut être pratiquée en toute sécurité, après communication des antécédents médicaux et autres informations au chirurgien.

Quelles sont les complications et effets secondaires possibles après une infiltration ?

L’infiltration est un geste médical qui ne présente que peu de risques de complications. Lorsqu’elle concerne une injection de cortisone, le dosage minime du produit permet de limiter les effets secondaires que l’on retrouve dans la prise de cortisone par voie orale.

 

L’apparition d’une douleur au point d’injection constitue ainsi le principal effet secondaire d’une infiltration. Cette douleur disparaît en quelques heures, et peut être anticipée par la prise de paracétamol.

 

Dans de très rares cas, l’infiltration peut se compliquer d’une infection. L’apparition de fièvre et/ou d’une inflammation à la suite de l’infiltration doit alors nous être signalée.

Vous devez retenir les principes suivants :

Le geste consiste en une simple piqûre. Nous pratiquons une anesthésie locale au préalable. Veuillez indiquer au médecin si vous avez une allergie connue aux anesthésiques locaux. Une infiltration est donc globalement peu ou très peu douloureuse.

Il peut par contre y avoir un rebond douloureux. Il s’agit le plus souvent d’une réaction inflammatoire initiale autour des cristaux de cortisone qui ont été infiltrés. Leur effet se fera sentir lorsqu’ils vont se dissoudre, le plus souvent en quelques jours. Il ne faut donc pas s’inquiéter d’une telle réaction douloureuse. L’application de glace sera le meilleur des traitements préventifs. Ce risque de rebond douloureux est bien moindre si le produit injecté est de l’acide hyaluronique.

Le seul risque potentiellement grave est celui d’une infection, s’il s’agit de cortisone. Il est chiffré à environ un cas sur 50000. Pour limiter ce risque, nous appliquons un protocole de désinfection validé. L’infiltration d’acide hyaluronique est « neutre » vis à vis du risque d’infection, qui devient alors extrêmement rare.

Si le produit injecté est de la cortisone, cela peut majorer un diabète.

Enfin, si vous prenez un médicament visant à fluidifier le sang, il y a un risque d’hématome si l’aiguille passe par un vaisseau sanguin. La plupart des infiltrations peuvent se faire dans des conditions acceptables de sécurité, même en prenant de tels médicaments, en gardant en mémoire que le risque de les arrêter pourrait être bien plus préjudiciable qu’un éventuel hématome sur le point d’infiltration.

Il n’y a pas de « nombre maximum d’infiltrations permises ». Il ne s’agit que d’injecter de forte concentration d’un produit localement, là où il y en a besoin. Soit l’infiltration est efficace et il n’est pas nécessaire de la répéter rapidement, soit elle ne l’est pas et il n’y a aucune raison de la répéter. La règle des « pas plus de 3 infiltrations par an au même endroit » en découle. S’il faut en faire plus, il faut se demander quelles sont les alternatives, notamment chirurgicales.

Comme pour tout soin ou une intervention chirurgicale, le choix d’une infiltration découle du rapport entre le bénéfice attendu et les risques potentiels. Ces derniers étant globalement faibles, ce rapport est la plupart du temps favorable, à condition que cela s’intègre dans une stratégie de soins prenant en compte tous les paramètres (âge du patient, pathologies associées, traitements concomitants, alternatives thérapeutiques…)

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